Protégez votre portefeuille grâce à l’approche bêta intelligent

22 décembre 2016 par Banque Nationale
Protégez votre portefeuille grâce à l’approche bêta intelligent

Pour les personnes fortunées, la clé du succès réside dans la préservation du capital. Voici comment la prise de risques intelligents peut aider les investisseurs à atténuer le risque tout en favorisant le rendement à long terme.

 

Tout placement peut être perçu comme étant un compromis entre le risque et le rendement, et tout portefeuille planifié efficacement devrait avoir pour objectif d’atteindre les cibles de rendement tout en atténuant le risque.

Le faible risque avant le grand rendement

« L’idée est de protéger votre portefeuille indépendamment de ce que le marché vous réserve », déclare Martin Lefebvre, vice-président, chef des placements et conseiller stratégique à Banque Nationale Gestion privée 1859.

Selon M. Lefebvre, il est possible de protéger son portefeuille en déterminant la composition optimale des actifs, puis en le rééquilibrant pour maintenir son solde malgré les fluctuations de rendement des différentes classes d’actifs. Par exemple, dans un portefeuille qui serait composé que d’actions et d’obligations, il serait prudent d’ajouter des obligations malgré la faiblesse de leur rendement (comme c’est le cas actuellement) afin de parer à toute surperformance des actions.

« Il vaut mieux obtenir un rendement limité à un très faible risque que de s’exposer au risque élevé de surévaluation des actions, affirme M. Lefebvre. La préservation du capital est un objectif clé des particuliers fortunés, et cette approche permet d’atteindre cet objectif. »

En revanche, les investisseurs recherchent aussi des taux de rendement acceptables. Pour répondre à leur attente, il est possible de prendre ce qu’on appelle dans notre jargon des « risques intelligents », comme l’explique M. Lefebvre.

La gestion indicielle passive, chose du passé

« Il est difficile de s’attendre à des rendements satisfaisants dans le contexte actuel. », fait-il remarquer. Pour y parvenir, il explique que son cabinet propose aux clients des fonds dotés d’une pondération en actions à faible volatilité. Ces fonds misent sur les entreprises ayant la plus faible corrélation possible avec le marché général de manière à pouvoir atténuer les pertes en capital dans l’éventualité d’un ralentissement du marché général.

Certains de ces fonds utilisent une approche que l’on nomme « bêta intelligent ». Cette technique combine les avantages de la gestion active (choix des actions) et de la gestion passive (indexation) et utilise des règles de constitution de l’indice différentes de celles utilisées pour les indices traditionnels pondérés en fonction de la capitalisation. La sélection, la pondération et le rééquilibrage systématique du portefeuille sont effectués en optimisant certains facteurs : volatilité, momentum, éléments de base, etc.

« Les fonds bêta intelligent permettent de profiter des hausses du marché qui surviennent en période de volatilité et d’atténuer les effets d’un ralentissement en période de correction », explique M. Lefebvre.

D’autres observateurs ont également constaté les avantages de l’approche bêta intelligent. Dan Richards enseigne à la Rotman School of Business de l’Université de Toronto. Il est également un consultant très en vue dans le secteur financier canadien. Sa plus récente entreprise de formation pour les conseillers s’appelle ClientInsights. M. Richards précise que l’un des problèmes de la gestion indicielle passive est dû au fait que les entreprises de l’indice sont pondérées en fonction de la capitalisation boursière. Autrement dit, l’indice est largement influencé par un petit nombre d’actions hautement volatiles dont la valeur est surévaluée.

M. Richards donne l’exemple des actions de Valeant Pharmaceuticals qui, l’été dernier, étaient les actions les plus fortement pondérées de l’indice TSX. Depuis, ces actions ont perdu plus de la moitié de leur valeur. Au début de l’an 2000, Nortel Networks représentait 35 % des actions de l’indice. Six mois plus tard, ces actions valaient une fraction de leur prix record.

Des critères plus fondamentaux pour de meilleurs résultats

L’approche bêta intelligent pondère les indices en se fondant sur des critères plus fondamentaux comme les dividendes et le flux de trésorerie. « Cette approche est davantage orientée sur l’équilibre entre le risque et le rendement », explique M. Richards.

Il existe un certain nombre de fonds négociés en bourse à la disposition des investisseurs canadiens, qui utilisent des variantes de l’approche bêta intelligent. Ces fonds sont pour la majorité relativement nouveaux sur le marché canadien, contrairement aux États-Unis où ces véhicules sont utilisés depuis déjà un certain temps.Ces fonds ont connu généralement d’excellents rendements, surtout si l’on considère qu’ils ont été conçus pour concéder une partie de leur potentiel de croissance en contrepartie d’un risque plus faible. M. Richards note toutefois qu’à ce jour, cette surperformance semble s’essouffler. Nombre des actions à faible volatilité privilégiées par les fonds bêta intelligent ont pris de la valeur et, par conséquent, subissent de fortes pressions à la vente.

En dépit de ces récents développements, M. Lefebvre affirme que son cabinet compte utiliser des fonds bêta intelligent dans le cadre des stratégies de placement disciplinées qu’il propose à ses clients fortunés.

« Lorsque la conjoncture est favorable, il est parfois possible d’acheter n’importe quelle action et sa valeur grimpera, dit-il. C’est comme si votre expertise et vos connaissances vous aidaient à performer. Mais, dans un contexte plus habituel, vous devez être analytique et garder une vue d’ensemble. »

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