Il n’y a pas d’approche uniforme
Il n’existe pas de formule unique pour déterminer quels types d’actions les investisseurs devraient acheter. Les épargnants plus jeunes sont souvent davantage en mesure d’absorber des pertes provenant d’actions à risque plus élevé parce qu’ils sont à des dizaines d’années de leur retraite, tandis qu’un investisseur qui approche de la retraite voudra protéger ses placements à tout prix, une grosse perte pouvant être désastreuse pour son fonds de retraite. Cependant, un jeune épargnant pourrait disposer de ressources financières limitées et s’être fixé des objectifs financiers à court terme (p. ex. la mise de fonds pour une maison), ce qui l’empêche de faire des investissements risqués, alors qu’un investisseur plus âgé et expérimenté pourrait être en meilleure position pour absorber des pertes découlant de ses placements.
Voici une répartition de diverses catégories d’actions :
- Actions cotées en cents - Actions d’entreprises de tous types et de toutes tailles et dans tous les secteurs d’activité. Cependant, cette catégorie d’actions se retrouve principalement dans les très petites entreprises. Les épargnants avisés passent en revue des douzaines d’actions cotées en cents en même temps afin de repérer une société sous-évaluée ou négligée par la majorité des investisseurs. Lorsqu’ils trouvent une entreprise gagnante, ils peuvent profiter de rendements élevés au fil du temps alors que les autres investisseurs commencent à comprendre la véritable valeur de l’action.
- Actions de premier ordre - Ces actions sont tout le contraire des actions cotées en cents ; elles représentent des titres de sociétés de premier ordre valant des dizaines de milliards de dollars. En anglais, on les appelle « blue chips » (jetons bleus). Ce terme provient du poker, jeu dans lequel les jetons bleus sont ceux qui valent le plus. Les sociétés dont les actions font partie de cette catégorie sont souvent des chefs de file de leur secteur d’activité. Les plus jeunes investisseurs sont nombreux à penser qu’elles sont ennuyantes, mais elles sont populaires auprès des investisseurs plus âgés parce qu’elles offrent habituellement plus de sécurité ainsi qu’un versement de dividendes stable.
- Actions à fort rendement - Comme son nom l’indique, une action à fort rendement correspond à une action qui génère un revenu pour l’investisseur, habituellement sous forme de dividendes. Les actions à fort rendement versent habituellement aux investisseurs un dividende dont le rendement annuel s’élève souvent à aussi peu que 2 % de la valeur totale de l’action et jusqu’à 15 % dans certains cas. Les épargnants qui se tournent vers ce type d’actions ne s’attendent généralement pas à obtenir des gains supplémentaires provenant de la plus-value de l’action. De nombreux investisseurs profitent des actions à fort rendement, étant donné que le régime fiscal canadien prévoit un traitement particulier pour les dividendes. Par exemple, les épargnants dans la fourchette d’imposition la plus élevée paient environ 50 % sur les revenus d’intérêt, mais seulement 29 % sur les dividendes 1.
- Actions de croissance - Actions de sociétés qui, selon les prévisions, devraient prendre de l’expansion à un rythme beaucoup plus rapide en comparaison avec la moyenne. Les banques ou les entreprises de télécommunication bien établies affichent habituellement une croissance minimale ou nulle, car elles exercent leurs activités dans un marché mature. Cependant, les entreprises qui évoluent dans les secteurs de l’infonuagique ou de l’intelligence artificielle peuvent afficher un taux de croissance dans les trois chiffres pendant plusieurs années, étant donné que ces marchés en sont encore à leurs débuts.
- Actions spéculatives - Les actions cotées en cents et les actions de croissance sont considérées comme spéculatives, ainsi que les actions dont les perspectives sont incertaines. Une action spéculative est une action qui peut offrir un bon rendement selon l’avis des investisseurs, sans que ces derniers disposent de preuves concrètes pour appuyer leur point de vue. Les épargnants ayant une faible tolérance au risque devraient se tenir loin des actions spéculatives, car le potentiel de baisse pourrait être important s’ils se trompent dans leurs prévisions.
Bien entendu, les investisseurs ne sont pas tenus de limiter leurs choix à une seule catégorie d’actions. La composition de leur portefeuille peut très bien accommoder toute une gamme de titres à condition que sa répartition respecte leur degré de tolérance au risque et les objectifs de placement qu’ils se sont fixés.