Les sociétés sont habituellement classées selon trois catégories de capitalisation boursière :
1. Actions de sociétés à faible capitalisation — Les plus petites sociétés figurant dans cette catégorie sont habituellement de jeunes entreprises qui exercent leurs activités depuis peu de temps. La plupart d’entre elles sont aux premiers stades de leur développement. Ainsi, de nombreux investisseurs surveillent de près les actions des sociétés à faible capitalisation tout en attendant des signes de croissance plus concrets ou la confirmation que ces entreprises sont en difficulté.
2. Actions de sociétés à moyenne capitalisation — Les entreprises dans le milieu de la fourchette de capitalisation au Canada peuvent être difficiles à analyser, car il n’est pas toujours évident de déterminer si elles entrent dans une phase de croissance ou si celle-ci tire à sa fin. Par exemple, une société à moyenne capitalisation qui valait 100 millions $ et qui vaut maintenant un milliard $ a procuré aux actionnaires un rendement équivalent à dix fois leur mise. Certains investisseurs peuvent être d’avis que la valeur des actions peut encore augmenter, alors que d’autres sont prêts à jeter l’éponge et à encaisser leurs profits.
3. Actions de sociétés à forte capitalisation — En dernier lieu viennent les sociétés à forte capitalisation, soit de grandes entreprises qui exercent habituellement leurs activités dans le monde entier. Ces sociétés disposent souvent de liquidités importantes et sont en mesure de récompenser les investisseurs au moyen de dividendes constants et croissants.
Au Canada, il y a plus de 3 200 sociétés ouvertes avec une capitalisation boursière allant de moins d’un million $ à plus de 150 milliards $.
Il est important que les investisseurs tiennent compte de la valeur d’une entreprise
Les investisseurs débutants peuvent se demander pourquoi ils devraient se préoccuper de la valeur d’une entreprise. La capitalisation boursière d’une société est à la base participative, car elle est fondée sur les mouvements de ses actions déterminés par les activités d’achat et de vente de tous les investisseurs.
Les investisseurs ont des raisons bien précises d’établir la valeur d’une entreprise à 50 millions $ et la valeur d’une autre à 50 milliards $. L’entreprise évaluée à 50 millions $ est-elle en difficulté en raison d’une dette élevée, ou perd-elle des parts de marché face à ses concurrents ? De façon similaire, il doit y avoir une bonne raison pour laquelle une entreprise vaut 50 milliards $ ; elle exploite peut-être une chaîne de magasins à l’échelle nationale, n’a aucune dette et peut générer des milliards de dollars en bénéfice annuel pour les années à venir.
Voir le portrait d’ensemble d’une action
Un déséquilibre entre la capitalisation boursière et la réalité présente une occasion pour les investisseurs qui font leurs devoirs. Il est possible que l’entreprise qui vaut 50 millions $ ne soit pas bien comprise par les investisseurs. Peut-être que son niveau d’endettement semble élevé, mais qu’il est plus facilement gérable que la dette d’autres entreprises si ses flux de trésorerie sont solides. Les investisseurs ont alors l’occasion d’acheter une action sous-évaluée avant que les autres n’emboîtent le pas.
Par ailleurs, les investisseurs pourraient facilement estimer qu’une évaluation de 50 milliards $ pour une grande entreprise est trop élevée et conclure qu’ils doivent éviter d’acheter les actions de cette société. Comprendre la capitalisation boursière aidera l’investisseur à faire la distinction.
Selon Warren Buffett : « Le prix est ce que vous payez. La valeur correspond à ce que vous obtenez ». Quelle que soit la valeur attribuée à une société par le marché et le prix de ses actions, les investisseurs doivent évaluer attentivement ses forces et ses faiblesses avant de décider s’ils devraient faire le saut ou non.