Les fonds communs de placement
Les FCP existent depuis longtemps et forment les fondations de bon nombre de portefeuilles de placement. En juillet 2016, les actifs dans ces fonds s’élevaient à 1 304,3 G$ selon les données de l’Institut des fonds d’investissement du Canada.
Les FCP sont des organismes de placement collectif (fiducie ou société). Les épargnants y investissent des fonds qui sont ensuite réinvestis dans une corbeille de titres diversifiés d’actions ou d’obligations. Cette diversification varie selon les objectifs du fonds et le style de placement. On peut par exemple trouver un fonds de titres à revenu fixe ou un fonds d’actions de sociétés technologiques. En contrepartie des sommes investies, l’investisseur reçoit des parts d’une société de fonds. Vous ne pouvez les revendre qu’à cette même société, à leur valeur de l’actif net par action.
Au début des années 1990, un autre véhicule s’inspirant du modèle des FCP a toutefois vu le jour et connaît un essor fulgurant depuis quelques années: les FNB.
Les fonds négociés en bourse
Les FNB, également organismes de placement collectif, conjuguent les avantages des FCP et ceux des actions. Tout comme les FCP, les FNB donnent la possibilité de diversifier ses placements, notamment selon la capitalisation boursière, un secteur d’activité donné ou une catégorie d’actifs.
Les titres qu’ils renferment pistent un indice précis avec les mêmes pondérations, notamment l’indice S&P 500 que répliquait le tout premier FNB appelé « Spider », surnom donné au SPDR (Standard & Poor’s Depositary Receipts). Ils se négocient cependant comme des actions. On peut ainsi les acheter et les revendre à la bourse.
Les actifs sous gestion atteignaient 88,4 G$ à la fin de février 2016, selon les données de Daniel Straus, du Groupe de recherche et stratégie sur les FNB à la Financière Banque Nationale.
Même si le marché américain demeure le marché le plus important des FNB, ceux-ci poussent comme des champignons au Canada depuis les dernières années: on en dénombre plus de 430!
Leur popularité a grandi grâce aux iShares (ex.: le iShares S&P/TSX 60 Index Fund, le iShares S&P/TSX Capped Composite Index Fund, le iShares S&P/TSX SmallCap Index Fund) et, notamment, à plusieurs pays aussi bien émergents que développés (iShares S&P Latin America 40 Index Fund, iShares MSCI Emerging Markets Index Fund, iShares China Index Fund, iShares MSCI EAFE Index Fund, etc.).
Quelle est la distinction?
La principale différente entre les FCP et les FNB se trouve dans la manière dont l’investisseur achète et vend ses parts. Avec les FCP, l’achat et la vente passent par la même société de fonds, tandis que pour les FNB, ces transactions s’effectuent auprès d’autres investisseurs, comme ce serait le cas, par exemple, pour la vente d’une action d’Apple.
Les transactions se font alors par l’intermédiaire d’un courtier, et le cours est fixé tout au long des heures d’ouverture d’un marché boursier. Les prix des FCP, eux, sont établis une seule fois à partir du cours de fermeture. À la différence également des fonds communs de placement, la gestion des parts des FNB suit à peu près les mêmes règles que les actions, c’est-à-dire que les investisseurs peuvent préciser le cours auquel ils veulent exécuter une opération et acheter ou vendre à découvert.
Quand vient le temps de choisir entre ces deux véhicules, pensez bien à ce dans quoi vous souhaitez investir, aux conséquences fiscales et aux frais de gestion. Ils peuvent avoir une incidence importante sur le rendement auquel vous vous attendez de vos placements…
Découvrez d’autres astuces et conseils pour mieux gérer vos finances personnelles en vous inscrivant à l’infolettre Banque Nationale.