Pourtant, ces rendements enviables ne se transposent pas dans les états de comptes des investisseurs canadiens. En effet, pour la plupart d’entre eux, les derniers mois ont vu une croissance très modérée de leur portefeuille, voire même des rendements négatifs. Comment cela est-il possible? Deux facteurs l’expliquent : le cours du dollar canadien et la hausse des taux.
L’influence du dollar canadien
Le cours du dollar canadien peut avoir des conséquences importantes sur le rendement d’un portefeuille comportant des actions américaines. Depuis le début avril 2017, l’appréciation du dollar canadien vis-à-vis le dollar américain a été de 9.26 %*. Ainsi, sur la même période, la poussée des actions américaines offerte par l’indice S&P 500 a été de 3.51 %* mais lorsqu’on le converti en devise canadienne c’est plutôt une perte de 5.68 %* que l’investisseur a subie.
Hausse des taux = baisse du prix des obligations
La récente hausse des taux d’intérêt au Canada constitue un autre facteur qui continue de miner la performance de plusieurs portefeuilles. En effet, cette hausse a surpris plusieurs intervenants du marché obligataire, provoquant une baisse du prix des obligations au Canada (le prix des obligations est inversement corrélé aux taux d’intérêts). Depuis début avril 2017, l’indice FTSE TMX Canada Universe Bond Index (obligations canadiennes) a diminué de 2.03 %*. Comme la majorité des portefeuilles intègrent des obligations, cette baisse a eu un effet sur le rendement global des investisseurs.
Comprendre la dynamique d’un portefeuille
En somme, pour certains investisseurs, c’est un rappel que la dynamique de portefeuille est plus complexe qu’une simple lecture des cours boursiers quotidiens. Sachant qu’un portefeuille équilibré sera exposé à des actions américaines et à une bonne part d’obligations canadiennes, il y a fort à parier que le rendement des derniers mois n’a pas été au rendez-vous pour plusieurs investisseurs.
Il demeure important de se rappeler que le rendement de votre portefeuille provient de multiples sources dont notamment :
- Gains/pertes des actions canadiennes
- Gains/pertes des actions américaines et internationales
- Gains/pertes des obligations canadiennes et mondiales
- Revenus d’intérêt et de dividendes sur les placements détenus
- Fluctuation des devises
L’ensemble de ces éléments aura des répercussions parfois importantes à court terme sur la performance du portefeuille. D’ailleurs, tenter d’identifier laquelle de ces sources de rendement produira la meilleure performance est un exercice voué à l’échec. Lorsqu’un portefeuille est bien diversifié, celui-ci saura offrir un rendement plus constant qui captera l’essentiel du rendement de vos titres (les bons et les moins bons).
Prendre du recul est possiblement la meilleure stratégie à prendre. Si des inquiétudes persistent, n’hésitez pas à en discuter avec votre conseiller.
*source Thompson– 3 août 2017
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