Investir à l’étranger pour diversifier son portefeuille

19 avril 2024 par Placements Vanguard Canada Inc.
Une photo de la carte du monde avec des lignes qui représentent les tendances du marché.

Saviez-vous que la plupart des gens ont une préférence pour leur pays de résidence lorsqu’il s’agit d’investir en bourse, ce qui signifie que les canadien·ne·s préfèrent les entreprises de leur propre pays par rapport à d’autres régions? Même avec un accès facile aux marchés étrangers par l’entremise des fonds communs de placement et des FNB, certain·e·s hésitent à investir à l’échelle internationale. Ceci est particulièrement important pour le Canada, étant donné que nous représentons que 3 % du marché mondial total. Pour les novices comme pour les personnes plus expertes, les placements à l’étranger peuvent être importants pour obtenir un portefeuille de placements dynamique, diversifié à l’échelle mondiale et bien équilibré.

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Que sont les actions étrangères?

L’investissement international est une stratégie d’investissement qui consiste à sélectionner des instruments de placement à l’extérieur du Canada dans le cadre d’un portefeuille d’investissement. Les actions étrangères sont des actions d’une société qui se négocient en dehors des marchés boursiers ou des bourses canadiennes. À titre d’exemple, on peut citer les actions d’une banque brésilienne négociées à la bourse de Sao Paulo, celles d’un constructeur aéronautique européen négociées à la bourse de Francfort, ou encore les actions d’une société technologique basée aux États-Unis et offertes sur le NASDAQ de New York. Les actions qui sont négociées à l’extérieur du Canada, par exemple sur des places boursières aux États-Unis, en Europe, en Asie, en Afrique ou en Amérique du Sud, sont considérées comme des investissements internationaux. 

Pourquoi investir à l’international?

Lorsque vous investissez au moyen d’un compte autogéré, l’une des questions que vous devez toujours vous poser est la suivante : « mon portefeuille est-il dynamique et diversifié? » Investir dans des sociétés canadiennes fait partie de l’équation, mais de nombreux secteurs économiques ne sont tout simplement pas bien représentés sur le marché national. Au Canada, des secteurs comme la technologie ou les soins de santé sont sous-représentés, alors qu’ils ont une forte présence et un impact important lorsqu’il s’agit de générer de la valeur sur le marché mondial.

« Historiquement, les actions canadiennes ont été surpondérées dans les secteurs des services financiers, de l’énergie et des matières premières, souligne Sal D’Angelo, CFA, Responsable de la gestion des produits, Amériques, chez Vanguard Investments. D’autres marchés, comme les États-Unis, sont mieux pourvus dans des secteurs comme les technologies de l’information, les soins de santé et les biens de consommation de base. Il est important que les investisseurs comblent les lacunes de leur portefeuille en répartissant les risques et en bénéficiant des gains potentiels que ces autres secteurs peuvent apporter. » 

Alors que le fait de se concentrer uniquement sur les actions canadiennes tend à exposer les investisseurs et les investisseuses aux forces économiques et de marché plus restreintes du marché national, les placements à l’étranger offrent une exposition à un éventail plus large de facteurs économiques et de marché. Historiquement, les statistiques montrent que la volatilité  des indices mondiaux est généralement inférieure à celle des indices constitués d’actions du Canada ou de tout autre pays, y compris les États-Unis¹.

C’est pourquoi il est important, pour les novices comme pour les personnes expérimentées, de tirer parti des avantages offerts par les placements à l’étranger, dont :

  • Offrir aux investisseurs et investisseuses canadien·ne·s une façon de diversifier leur portefeuille en détenant des actifs sur d’autres marchés.
  • Offrir une exposition dans des secteurs de l’économie mondiale qui sont sous-représentés et mal répartis ou capitalisés au Canada.
  • Répartir le risque entre les différents secteurs, car tous les secteurs de l’économie ne performent pas en même temps.
  • Protéger les portefeuilles des grands événements mondiaux, car les économies nationales ne seront pas nécessairement touchées de la même manière par les guerres, les catastrophes naturelles, le changement climatique, etc.

Quels sont les différents types de marchés étrangers?

Le marché boursier international est divisé en deux grandes catégories : les marchés développés et les marchés en développement ou émergents. Les marchés développés sont associés à des pays et à des places boursières qui ont une longue histoire de négociation d’actions, avec des mécanismes de surveillance et de gouvernance bien établis.

Les marchés en développement ou émergents sont apparus plus récemment et ont des marchés boursiers qui ont moins de maturité sur la scène internationale. Ils sont généralement liés à des économies nationales qui connaissent une croissance et un développement rapides.

Marchés développés

Les marchés développés regroupent les bourses des États-Unis, de l’Europe et du Japon.

États-Unis – Compte tenu de la proximité du Canada avec les États-Unis, de nombreuses personnes au Canada connaissent les principales bourses et les principaux indices boursiers américains, comme la Bourse de New York (NYSE) et le NASDAQ, ou le Dow Jones (DJI) et l’indice S&P 500. Beaucoup de sociétés bien connues, comme Apple ou Tesla, offrent leurs actions sur ces importantes places boursières.

Les États-Unis représentent près de 45 % du marché boursier mondial de 109 billions de dollars². En septembre 2023, plus de 3 700 sociétés étaient cotées à la seule bourse NASDAQ de New York³. En comparaison, la part du Canada sur le marché des actions ne représente que 2,8 % du total mondial². La Bourse de Toronto (TSX), la plus importante du Canada, compte un peu plus de 1 700 sociétés cotées

Europe – Avec ses principaux centres d’échange en Allemagne, en Angleterre et aux Pays-Bas, l’Europe dispose de quelques-unes des autres places boursières les plus importantes des marchés développés. La Bourse de Francfort, la Bourse de Londres et la Bourse Euronext d’Amsterdam sont des centres clés. Ensemble, les bourses européennes et britanniques représentaient environ 14 % du marché mondial des actions en 2023².

Japon – Avec plus de 3 900 sociétés cotées en bourse et une capitalisation boursière de plus de 5,7 billions de dollars américains en 2023, la Bourse de Tokyo est l’un des cinq plus importants marchés financiers au monde.

Les avantages et les inconvénients de l’investissement dans les marchés en développement ou émergents

Avantages – Dans la plupart des cas, les marchés développés présentent moins de risques d’instabilité politique ou économique soudaine. Les pays développés ont également des mécanismes de surveillance et de contrôle plus stricts régissant l’exploitation des entreprises. Cela se traduit par une comptabilité et une information financière plus fiables – des pratiques qui sont extrêmement importantes pour garantir la sûreté et la sécurité de tout investissement potentiel.

Inconvénients – L’augmentation de l’endettement dans les économies développées risque d’entraîner un ralentissement de la croissance économique ou un effet d’éviction sur les dépenses productives futures. Les évaluations boursières sont également bien au-dessus de leurs moyennes historiques dans la plupart des pays développés. Cette situation pourrait entraîner une tendance vers des rendements futurs inférieurs à la moyenne ou accentuer la volatilité à court terme en cas d’événement inattendu.

Marchés en développement ou émergents

Parmi les principaux marchés en développement, mentionnons le Brésil, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud ainsi que des pays d’Amérique latine, comme le Mexique. Toutes ces économies nationales ont en commun d’être en phase de croissance et de développement rapides. Par contre, elles ont des revenus par habitant plus faibles, des marchés de capitaux moins matures et un historique de contrôles institutionnels rigoureux plus court que dans les pays développés.

Les avantages et les inconvénients de l’investissement dans les marchés en développement ou émergents

Avantages – Les populations plus nombreuses et généralement plus jeunes des pays émergents ont tendance à entraîner des taux de croissance économique plus élevés. Ces pays affichent souvent des niveaux de consommation plus élevés, une modernisation intensive des infrastructures (comme dans le cas de la Chine, en particulier) et une intégration accélérée au sein de l’économie mondiale.

Inconvénients – Comparativement aux marchés développés, les marchés émergents sont plus volatils. Les investissements dans ces marchés peuvent avoir un éventail plus large de résultats potentiels, et ceux-ci peuvent être difficiles à prévoir. Il faut également savoir que les pays émergents peuvent connaître des taux plus élevés d’instabilité politique et économique. 

Quels sont les risques liés aux placements à l’étranger?

L’investissement à l’étranger, comme toute forme de spéculation financière, comporte un certain niveau de risque. Voici quelques-uns des risques les plus courants :

  • Risque de change – Les devises étrangères peuvent se déprécier par rapport au dollar canadien, réduisant ainsi le rendement. À long terme, l’exposition aux fluctuations des taux de change ne génère aucun rendement intrinsèque. Statistiquement, les fluctuations des taux de change ne génèrent aucune croissance du rendement, des coupons ou des bénéfices. De plus, au fil du temps, l’exposition au risque de change affecte généralement la volatilité du taux de rendement.
  • Rendement supérieur du Canada – Si le marché canadien connaît une période haussière plus favorable que les marchés étrangers, les personnes dont le portefeuille est composé en grande partie de titres internationaux pourraient subir un coût d’opportunité important.
  • Instabilité politique – L’instabilité économique ou politique peut avoir un effet d’entraînement qui peut miner la confiance du marché ou la capacité d’une entreprise à poursuivre ses activités.

Les risques liés aux pays, aux régions ou aux devises sont présents partout dans le monde, mais ils sont nettement plus élevés sur les marchés émergents, où les conditions politiques et économiques peuvent être moins stables.

Combien devrais-je investir sur les marchés internationaux?

La pondération de la capitalisation boursière mondiale constitue un point de départ pour aider les investisseurs et les investisseuses à déterminer la part à allouer aux actions nationales et internationales. Cette pondération est un indicateur qui mesure les différents types d’actifs, comme les actions et les obligations, et leur répartition entre les marchés internationaux et les catégories d’actifs.

Selon ce modèle, la répartition des actifs et des secteurs dans un portefeuille de placements individuel refléterait les tendances mondiales en matière de répartition des actifs. Par exemple, si, en 2023, le Canada représentait environ 3 % du marché boursier mondial et les États-Unis près de 45 %, il faudrait organiser son portefeuille de placements de façon à ce qu’il corresponde à ces ratios².

En pratique, la plupart d’entre nous, en particulier les personnes qui ne travaillent pas pour des fonds spéculatifs ou de grands investisseurs institutionnels, aiment l’idée d’investir dans leur pays d’origine. L’investissement avec une préférence nationale est un phénomène observé dans toutes les grandes économies développés¹.

Les investisseurs et les investisseuses tiennent également compte de plusieurs autres facteurs, comme la réduction de la volatilité, le coût de négociation, la fiscalité et les programmes gouvernementaux qui incitent à investir au pays.

Selon le Fonds monétaire international, les investisseurs et investisseuses canadien·ne·s ont une forte préférence pour les actions canadiennes, qui représentent 52 % du total des actions qu’ils détiennent, ce qui représente une surpondération de plus de 15 fois par rapport aux autres pays¹. Or, quel est le ratio idéal? Selon des sociétés comme Vanguard Investing, la répartition optimale des actifs en actions pour un investisseur canadien est de l’ordre de 30 % pour les actions canadiennes et de 70 % pour les actions étrangères¹.

Cette stratégie tient non seulement compte de la faible capitalisation boursière des entreprises canadiennes, mais elle donne également aux investisseurs et investisseuses l’accès à des secteurs clés, comme la technologie et les soins de santé. Ce sont des secteurs qui ont une influence considérable sur la valeur du marché mondial, mais qui sont beaucoup moins présents sur le modeste marché des actions du Canada.

Comment puis-je acheter des actions étrangères?

La plupart des sites de courtage en ligne, comme la plateforme transactionnelle de BNCD, permettent aux investisseurs et aux investisseuses canadien·ne·s d’investir facilement dans des actions américaines, en leur offrant un accès direct au marché américain. Ils proposent également des comptes en dollars américains afin d’investir sans avoir à se soucier de la conversion des devises à chaque transaction.

Cependant, pour les personnes qui cherchent à investir à l’extérieur de l’Amérique du Nord, les choses peuvent devenir plus complexes et beaucoup plus coûteuses. En général, les frais de courtage et les frais accessoires liés à un achat sur une bourse en Asie ou en Europe sont prohibitifs, à moins que vous n’envisagiez d’investir de très grosses sommes d’argent.

C’est sans compter le coût en dollars des conversions multiples de devises et le risque accru lié au fait de suivre une bourse qui opère dans un fuseau horaire différent. Dans l’ensemble, pour la personne moyenne détenant un compte autogéré, le coût d’opportunité lié à l’investissement dans une bourse à l’extérieur de l’Amérique du Nord est élevé.

C’est pourquoi les fonds négociés en bourse (FNB) et fonds communs de placement sont habituellement les meilleurs véhicules pour placer votre argent lorsque vous investissez sur les marchés étrangers. Par exemple, le FNB Vanguard FTSE Global All Cap ex Canada Index (VXC) est un fonds qui suit le rendement d’un indice boursier mondial axé sur les marchés en développement et émergents à l’extérieur du Canada. Ce type de fonds constitue un moyen facile pour les investisseurs et investisseuses canadien·ne·s de diversifier leurs avoirs et de se positionner dans des secteurs de l’économie mondiale qui sont sous-représentés sur le marché boursier national.

Que sont les certificats américains d’actions étrangères?

Un certificat américain d’actions étrangères est un moyen, pour les sociétés domiciliées à l’étranger, de faire coter leurs actions sur une bourse américaine. C’est un certificat délivré par une banque américaine qui permet aux investisseurs et investisseuses d’acheter un titre étranger sans avoir à l’acheter sur un marché boursier étranger.

Les certificats américains d’actions étrangères permettent aux investisseurs et investisseuses d’économiser une partie des frais, mais ils sont généralement réservés aux sociétés de premier ordre à forte capitalisation. De plus, toutes les sociétés ne proposent pas de certificats américains d’actions étrangères.

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Puis-je acheter des actions d’une multinationale canadienne?

On se demande souvent si la valeur des actions des multinationales nationales reflète adéquatement leur présence sur les marchés étrangers. Le raisonnement repose sur l’idée que, dans la mesure où de nombreuses grandes entreprises nationales tirent une part importante de leurs revenus de leurs activités à l’étranger, les avantages de la diversification à l’étranger se reflètent dans leur prix et leur rendement.

Bien que cela puisse être vrai dans une certaine mesure, les investisseurs et investisseuses professionnel.le.s croient que la détention directe de placements étrangers ou leur détention par l’intermédiaire de FNB reste une meilleure option pour les raisons suivantes  :

  • En nous concentrant sur les entreprises nationales, nous n’avons aucune participation dans les grandes sociétés mondiales qui se trouvent en dehors de notre marché national.
  • De nombreuses multinationales canadiennes tenteront de se protéger contre les fluctuations monétaires de leurs opérations à l’étranger. Ces opérations peuvent lisser les flux de revenus, mais elles éliminent également les avantages que les opérations de change peuvent apporter à la diversification de son portefeuille lorsque les taux de change sont favorables.
  • Un portefeuille composé d’entreprises canadiennes, y compris de multinationales, est moins susceptible d’avoir une exposition sectorielle diversifiée qu’un portefeuille d’actions mondiales bien équilibré ou un FNB fondé sur l’exposition aux marchés boursiers mondiaux.

Pour les personnes qui détiennent un compte autogéré, investir à l’étranger est un élément important pour obtenir un portefeuille équilibré et diversifié. Au-delà des actions canadiennes, les marchés internationaux offrent aux investisseurs une exposition à des secteurs de l’économie mondiale qui ne sont tout simplement pas bien représentés sur le marché canadien. N’oubliez pas que l’investissement comporte toujours un certain niveau de risque. Faites vos recherches, investissez de façon réfléchie et contribuez à la croissance de votre portefeuille!

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À retenir 

  • Investir à l’étranger consiste à acheter des titres de sociétés négociés à l’extérieur des marchés boursiers du Canada.
  • Investir sur le marché étranger de profiter des secteurs de l’économie mondiale qui sont sous-représentés sur le marché canadien des actions.
  • Les marchés internationaux peuvent être classés en deux grandes catégories : les marchés développés et les marchés en développement ou émergents
  • Acheter des titres internationaux peut être coûteux, mais il y a des moyens d'investir via les FNB.
  • Les FNB et les fonds communs de placement sont un moyen facile de diversifier ses placements à l’échelle internationale. Les FNB axés sur les actions étrangères peuvent offrir aux investisseurs et aux investisseuses canadien·ne·s une exposition dans des secteurs importants de l’économie mondiale qui sont sous-représentés dans le marché boursier national.

Sal D’Angelo, CFA, est Responsable de la gestion des produits, Amériques, l’une des plus grandes sociétés de gestion de placements au monde. En avril 2023, le groupe Vanguard avait plus de 7,7 billions de dollars américains d’actifs mondiaux sous gestion.

  1. Vanguard Investing. A Case for Global Equity Diversification. Juillet 2023.
  2. SIFMA. Research Quarterly. Janvier 2024. (en anglais seulement)
  3. Forbes. An Introduction to the NASDAQ Stock Exchange. Septembre 2023 .(en anglais seulement)
  4. TMX. News Details. Mars 2023. (en anglais seulement)
  5. Statista. Market capitalization of companies listed on the Tokyo Stock Exchange (TSE) in Japan from 2014 to 2023. Janvier 2024. (en anglais seulement)

Notes légales 

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Tous les fonds de placement, y compris ceux qui tentent de reproduire le rendement d’un indice, sont assujettis à des risques, dont la possibilité de perdre le capital investi. La diversification ne garantit pas un profit et ne protège pas contre les pertes en cas de repli du marché. Même si les FNB Vanguard sont conçus pour être aussi diversifiés que les indices qu’ils tentent de reproduire et qu’ils peuvent procurer une diversification supérieure à celle qu’un investisseur individuel peut obtenir à lui seul, un FNB donné n’est pas nécessairement un placement diversifié.

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