Le risque financier se présente toutefois sous plusieurs formes. Les
risques les plus importants sont :
- De marché : risque de perte suite à une variation des prix des titres, des taux de change, des taux d’intérêt, etc;
- De crédit : le risque qu’une contrepartie manque à ses obligations;
- De liquidité : risque lié à la difficulté de liquider rapidement un actif;
- Opérationnel : risque lié à l’erreur humaine, d’une défaillance du système opérationnel ou d’une fraude;
- Légal ou juridique : risque de perte suite à une action juridique ou d’un contrat juridique inadéquat.
La mesure de risque la plus commune est tout simplement l’écart-type des rendements des titres dans un portefeuille. Plus l’écart-type est élevé, plus le portefeuille est risqué.
Une autre mesure du risque est la semi-variance, où seulement les rendements négatifs sont considérés dans le calcul. Cette mesure est souvent suggérée lorsque les distributions de rendements ne suivent pas une loi normale.
C’est le cas, par exemple, lorsque les distributions de rendements ont des queues épaisses (probabilité élevée d’un mouvement extrême) ou lorsque les distributions sont asymétriques (les probabilités de hausse et de baisse de prix sont différentes).
La Value at Risk (VaR) est également une mesure de risque généralement utilisée par toutes les banques conformément aux accords de Bâle. Elle mesure la perte maximum qui peut être attendue avec une probabilité fixée à priori.
La VaR a eu un grand succès comme mesure de risque car elle est simple à calculer et facile à comprendre par les gestionnaires, les investisseurs et les néophytes de la finance. Elle décrit tout simplement l’ordre de grandeur du risque de perte possible mais non la perte maximum que peut subir l’institution financière.
Notons toutefois que l’interprétation de la VaR a souvent soulevé des problèmes. Ainsi, il est souvent recommandé d’utiliser l’Expected Shortfall (ES) comme mesure complémentaire à la VaR. L’ES prend en compte le profil des pertes au-delà de la VaR.
Par ailleurs, pour une bonne gestion des risques, il est important de compléter ces mesures de risque par des tests de stress.
Ces tests ont pour objectif d’examiner l’effet de scénarios catastrophes, possibles mais non nécessairement probabilisés, sur la valeur du portefeuille.
La crise financière que nous avons vécue est un bon exemple de scénario possible, bien que peu probable, où l’utilisation massive des dérivés de crédit a été fortement sous-estimée par les modèles en place dans les institutions financières. Les analystes de risque doivent retenir la leçon de cette dernière crise et considérer davantage de scénarios catastrophes dans leurs analyses.