Éviter les transactions excessives
Souvent, on peut avoir tendance à vouloir effectuer un trop grand nombre de transactions. C’est une erreur. Selon une étude de l’Université de la Californie faite sur plus de 60 000 ménages de 1991 à 1996, les investisseurs qui transigent plus fréquemment ont sous-performé vis-à-vis de ceux qui transigent moins. Le rendement obtenu par les 20 % des investisseurs « plus actifs » était en deçà de 5,5 % par an par rapport aux investisseurs « moins actifs ».
Baser ses décisions sur trop d’informations
S’informer régulièrement sur le marché est une bonne chose. Mais mieux vaut ne pas être trop impulsif dans vos décisions. Ceux qui surveillent constamment le marché ont tendance à miner leurs portefeuilles avec des comportements autodestructeurs. Lorsque vous vous informez sur les dernières nouvelles du marché, replacez ces nouvelles dans une perspective long terme. Ne soyez pas réactif, tentez d’être davantage stratégique.
Synchroniser le marché
La stratégie d’investissement la plus connue mais la moins efficace consiste à céder ses positions avant la baisse du court puis de réinvestir aux premiers instants de la reprise. C’est une stratégie quasi impossible à mettre en place : difficile de savoir quand il faut acheter et quand il faut vendre. D’ailleurs, il était coutume de dire à Wall Street : « Personne ne sonne la cloche quand le marché atteint un sommet et personne ne la sonne lorsqu’il atteint un plancher ». L’histoire a montré que le marché est haussier environ 70 % du temps.
Rechercher les meilleurs rendements
Il est connu que les investisseurs affectionnent les fonds ayant connu les meilleures performances passées. Pourtant, ce sont généralement ces fonds qui se retrouvent à la traîne quelques années plus tard. Plutôt que d’espérer un bon rendement, mieux vaut se donner un objectif de gains et une limite de pertes par placement et s’y tenir!
Faire des mauvais choix de diversification et sous-estimer les débâcles boursières
Il est commun que les investisseurs aient tendance à être trop concentrés sur certaines positions. Cette concentration excessive peut nuire à un portefeuille : une diversification insuffisante mènera à une volatilité excessive. Cette volatilité rendra l’investisseur plus émotif, l’induisant ainsi à prendre des décisions hâtives et non rationnelles. Or rappelez-vous qu’une perte de 25 % d’un portefeuille requerra un rendement de 33 % pour récupérer son argent. Si la perte est de 50 %, c’est 100 % de rendement qui sera requis!
Manquer de patience
Il est difficile de réaliser de bons rendements lorsque la période de détention n’est que de quelques semaines, mois ou même quelques années. Pourtant, c’est une erreur commune de beaucoup d’investisseurs en fonds communs de placement de détenir leur position pour moins de 12 mois. La patience est souvent la clé du succès en investissements!
Porter trop d’attention sur des positions précises au lieu du portefeuille entier
Si vous êtes correctement diversifié, soyez assurés qu’annuellement, certains de vos investissements performeront mieux que d’autres dans votre portefeuille. Évitez de regarder vos placements de façon isolée et concentrez vous plutôt sur le portefeuille dans son ensemble. Cela vous évitera de prendre de mauvaises décisions.
Conclusion
Gérer convenablement un portefeuille requiert une bonne diversification, des objectifs et des limites clairs, de la patience et un rééquilibrage de vos positions périodiquement. Puisqu’obtenir une bonne diversification requiert l’achat de multiples catégories d’actifs, il est suggéré de vous adresser à votre conseiller.
Jean-Philippe Bernard est conseiller à la Financière Banque Nationale. La Financière Banque Nationale est une filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA:TSX). Les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de la Financière Banque Nationale. Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les titres ou les secteurs mentionnés dans cette chronique ne s’adressent pas à tous les types d’investisseurs et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Veuillez consulter votre conseiller en placement afin de vérifier si ce titre ou secteur vous convient et pour avoir des informations complètes, incluant les principaux facteurs de risques. La Financière Banque Nationale est membre du Fonds canadien de protection des épargnants.